J'ai redonné sa chance au club de fitness à Copenhague et plus précisément au cours de Body Combat. Mon expérience en matière de body combat a débuté à Hong Kong en 2007 où j'avais été pas mal séduite par le côté boxe française mixée à un cours de fitness. Mais bon ça n'a pas franchement duré entre nous, et j'ai préféré flirter avec le wakeboard après le boulot (flagrant délit de cranâge ET de mytho). J'ai toutefois persévéré à Paris en 2008 où là j'ai carrément été dégoutée à vie. On y était allée avec les poolettes, en quête desespérée d'activité sportive sympa à Paris, après avoir tenté:
- la danse du Marais dont les chorés trop compliquées même pas de Mia Fry ne vous attendront jamais
- la natation à Pontoise et ses 45 personnes dans une ligne de nage, ses cheveux dans l'eau et ses pervers qui vous caressent subtilement la jambe dans une brassée coulée
- l'aquagym de Montparnasse et sa moyenne d'âge de 65 ans
- le tennis couvert l'hiver sous les pauvres tentes pas vraiment froid-proof du stade Elisabeth
- la gym suédoise dans des salles random de Paris où tu retrouves des copines (ou pas) de lycée
- l'aquajogging (ils se foutent vraiment du monde) de Joséphine Baker
- etc. etc.
Au beau milieu de tout ça, on avait décidé de tester la "salle de sport", concept Ô combien dégoutant pour nous autres petites françaises pas très sportives. Les machines de torture et le cours de Body Pump (comprendre muscu) c'était hors de question. On a donc opté pour le rythme soutenu et défoulatoire du body combat qui nous semblait approprié. C'était sans connaître le succès très surprenant de ce cours et la stratégie des salles de gym consistant à ne pas limiter le public dans les mincuscules salles vitrées... on était peut-être 9000 dans un bocal de 20 m carré (et je suis pas marseillaise!). Comme on était à labour, au moment d'arriver dans la salle, il a fallu se répartir dans les petits trous laissés par la foule déjà en place et c'est là que le cirque a commencé. Sur une musique repoussant toujours plus loin les limites de décibels supportables pour l'homme, 80 body combattants se mirent à donner des coups de poing et de pied dans l'air, parfois même en poussant des cris guerriers: "yeah" "yeah". Alors tant qu'on reste concentré sur le rythme et les exercices (l'horaire en fin de journée de boulot aidant beaucoup à cela) ça va. Mais si on a le malheur de lever la tête et de regarder ce qu'il se passe autour de soi, alors soit on se fait à sérieusement flipper, soit on a un fou-rire irrépressible (toute ressemblance avec la vie en général serait fortuite et indépendante de la volonté de l'auteur). Ca m'est arrivé pendant l'exercice qui consistait grosso modo à donner des coups vers le sol, je me suis retournée vers Flo et je l'ai vue achever, de la force de ses petits poings, ce pauvre malheureux homme imaginaire déjà à terre. Le fou rire. Enfin l'apothéose c'était quand même de voir au bout de 15 minutes, les gouttes de transpiration venant de son gros voisin de derrière pleuvoir sur le dos de Marie...
Et voilà. On est sorti de là dégoutées, toute cassées et sourdes.
Et malgré tout j'a remis ça la semaine dernière, mais ici avec la retenue naturelle des danois c'était bien plus chic.
Bon ça garde son côté "on est des super women fighters killeuses de la mort qui tue", mais la boxe française se mélange à l'art martial donc on se bouge pas mal et on a un peu l'impression d'être dans un manga. Ou la nana de Nicky Larson. C'est rigolo.
Lorsque les coups de feu résonnent
Comme un éclair il tourbillonne
Surtout si la fille est mignonne
Nicky Larson ne craint personne