mardi 18 mai 2010

Tu viens sur skype, crotte de bique

J'ai toujours été très très téléphone. A 7 ans j'avais un téléphone fixe dans ma chambre et déjà une ligne privée. C'est à dire que dans l'appart on avait un deuxième numéro de téléphone réservé aux enfants... hé si c'est pas le luxe ultime ça les amis. Et à 7 ans déjà, j'appelais tous les soirs Cecile pour savoir comment on allait s'habiller le lendemain. Si elle allait mettre ses bottes qui faisaient clac clac (je sais pas si vous imaginez la sensation de ces bottes à 7 ans) ou sa jupe dorée à volants. Et aussi pour savoir qui serait son amoureux demain. Et enfin  quelle stratégie on allait adopter pour voler son dernier Petit Malin à Anne-Laure et soudoyer Ricardo pour être preum's à la cantine (ou à la rigueur deuz ou troiz). Et piquer la vedette à Capu aussi bien sûr. C'était une mauvaise influence cette Cécile, moi j'étais un ange petite.

Aujourd'hui j'ai X ans ("x" comme dans "tu sauras jamais mon âge parce que c'est comme çaaahaha" hahahahaha ouai le rire de Docteur Gang) et mon portable c'est mieux qu'un psy + une super bonne pote à la fois. Je me suis rendue compte depuis un certain temps, que quand je veux relire certains messages, ils ont disparu! Pouf effacés de la mémoire, jetés à la poubelle (pour vous aider à comprendre le trauma: je suis de celles qui gardent TOUT, j'ai même un texto de 2002 et un ELLE de Nov98). Je disais: disparu le sms, Tada tour de magie de MALADE.
J'ai donc fait mon enquête et j'ai deux hypothèses:
1/ ya vraiment une bonne pote là-dedans qu'a pas envie que je me prenne trop la tête avec des bêtises
2/ ya vraiment un psy là dedans qui m'aide à comprendre que si j'efface certains messages de façon impulsive sans m'en rendre compte, ben c'est ptet que le message m'avait bien énervée.
Et du coup ça m'aide à comprendre UN TAS de trucs dans ma vie.

lundi 17 mai 2010

Welcome

Par où commencer? Les flashbacks ca va vous embrouiller, alors commençons par maintenant là tout de suite. 
Suis assise dans mon fauteuil blanc dans mon salon tout blanc aux murs tout blancs (aussi parce qu'Hélo et moi on a viré tous les tableaux de notre appart meublé, des toiles canons faut dire qui étaient là avant, généreusement laissées par notre proprio, avec des jets de peinture bien épaisses dans des couleurs froides et dépassées). Et donc là j'ai mis dix minutes à écrire cette phrase (ca se voit d'ailleurs non?) parce qu'à côté de moi ya 3 nanas, 3 copines allemandes, qui regardent Germany  Next Top Model. Comme son nom l'indique, un show qui tue tout. Ca se passe à Hollywood, c'est présenté par Heidi Klum qui se la craque à gogo, ça dure 2h et à la fin ya une maigrichonne en moins dans l'émission. Bon attendez il en reste plus que 2 là (des maigrichonnes). Et Heidi, avec ses talents de présentatrice de ouf, fait durer le suspense mieux que Benjamin Castaldi. Pfffiou c'est Victoria qui s'en va. Elle a l'air un peu triste quand même, hééé ils sont pas cool avec le gros plan. Smack smack Heidi et byebye la carrière de Top Model. Ha et j'oubliais le pompon: c'est en allemand. ICH LIEBE DICH. Bon c'est fini, c'est le moment des ralentis sur du Lara Fabian, allez je me concentre.
Donc voilà je vous présente mon appart. 4 pièces, 105 m carré, lumineux, assez blanc avec des meubles ikea, du bois clair, des petites lampes et des bougies partout, des rideaux stores en tissu blanc complétement perméables à la lumière et une vraie salle de bain (rareté au Danemark, où la sdb est souvent dans la cuisine. Et dans les toilettes aussi. si c'est vrai je l'ai vu. ah oui où à la cave aussi. juré craché). 
Ya aussi une belle chambre avec une grande fenêtre pour Héloise, une cuisine et une autre chambre tout au fond de l'appart super cosy avec un lit king size de MALADE (c'est vrai que quand on est fatigué on met des majuscules partout: Référence à ça, et j'en profite pour vous dire que j'adore son blog et que vous devriez y faire un tour. Nonnnnnn!! pas avant la fin de ce post PALPITANT), et une immense armoire où j'ai même pas réussi à mettre mon trop plein de fringues. 
Bon ya aussi une machine à laver le linge, la vaisselle, et un séchoir. Et tout est cassé. Rien ne marche. (C'est pareil). La première fois qu'on a appuyé sur les boutons ils sont restés collés sur nos doigts. COool. Ca m'a valu ma première expérience de laverie tiens. 
Møntvask ça s'appelle ici. Le principe c'est une grande boutique sur la rue avec des baies vitrées, toujours ouverte, souvent déserte, avec juste des machines de toutes sortes et un distributeur avec des boutons qui s'allument pour sélectionner SA machine. Joy apprend la vie. Et tout est en danois. J'ai du passer peut-être 15 minutes à aller d'une machine à l'autre pour essayer de comprendre par laquelle je devais commencer et à quoi servait qui. Je devais avoir l'air complètement bourré vue de l'extérieur (rappelez-vous les baies vitrées), surtout quand j'ai mis ma tête dans les 15 machines de la boutiques pour voir laquelle puait le moins. Enfin je m'en suis sortie, je suis partie fièrement, j'ai mis mon chrono - trop stressée à l'idée que quelqu'un puisse me chourrer mon jogging Mango si j'arrivais pas à temps - j'ai tourné en rond à la maison en faisant comme si tout allait bien et j'y suis retournée. OUF toutes mes fringues étaient là, saines et sauves et pas vraiment essorées. J'ai donc tout rapporté à la maison en montant 3kg de fringues mouillées (=150kg réels) sur 4 étages et j'ai tout mis au séchoir. Et c'est là qu'on a pu se rendre compte que le séchoir aussi était cassé. Ainsi: Vision de l'appartement transformé en camping romanichel et imprégné d'humidité. 
Elle est ouf mon histoire non? Ca valait le temps d'attendre un mois ha!
La prochaine fois je vous parlerai de fajitas. Et peut-être aussi de chats si vous êtes sympas.
Je peux vous faire des bisous? Des bisous!

dimanche 16 mai 2010

Malheur

Ma page Blogspot a disparu de mes Topsites tellement ca fait longtemps que je n'y suis pas retournée... Et en plus je m'étais promis de ne pas revenir pour dire "hannnn ca fait trop longtemps que je n'ai rien écrit mes petits poulets" (les blogueuses trop cool elles parlent comme ca à leurs lecteurs). Et voilà. Et pas que, tiens: Je vais faire pire je vais plagier. (petite dédicace à chameau qd mm)
Crédits: Margaux Motin
Parce que cette fille est vraiment trop cool et si vous la connaissez pas, précipitez vous sur son blog. Ya peut-être des gens qui liront ça et qui se diront, "mais c'est qui celle là qui nous présente Margaux Motin, elle croit qu'on sort d'où?" et qui du coup ne reviendront plus jamais sur cette page. Mais moi je sais que mes amies (qui ne vont de toutes façons pas sur ce blog (on s'approche donc de l'absurde mais passons)) ne connaissent pas Margaux Motin. Et c'est très MALHEUREUX les meufs. Donc voilà maintenant c'est corrigé.
Bon cela dit je reviendrai mes poulets, avec des supers histoires de déménagement, de machines à laver, de nouveaux projets, de vélo, de concert de Noah and The Whales (sisi!), de l'avancement du MeatMarket (voir ici et surtout ici), de sorties, de mauvais mélanges, de belles rencontres, de Berlin au printemps (enfin!) et de Copenhague au printemps (enfin...), de fringues, de chat, de danois et de blogueuses qui tuent tout et tout et tout.
Allez même que je vous promets de revenir demain. Bisous

mercredi 14 avril 2010

Yop à la fraise


Elle est pas CHANME ma mise en scène de blogueuse mode???

On va voir si j'ai un avenir là dedans. Mais attendez d'abord faut que je compte. 
Nan... j’ai essayé de compter mais c’est tellement un gros nombre que je me suis emmêlée dans le bus. Compter mes chaussures, parce que j’adoooore les chaussures (et les sushis oui oui on a compris). Et j’adore en acheter des toutes neuves (principalement parce que je me lasse à une vitesse foudroyante). Et après me ballader fièrement avec le paquet qui contient la boîte qui contient le trésor et qui se balance au bout du poignet.
Bon donc oui voilà Einstein, je me suis encore achetée une paire de pompes et comme je culpabilise un peu, je fais un article de blog en pensant que développer un concept et analyser ce phénomène d’une banalité à crever, me rendra plus intelligente. HA.
Ok ça passe moyen j’avoue. Alors revenons sur ma première idée et comptons le nombre de paires achetées depuis mon arrivée à Copenhague. Alors les premières c’était les ballerines à cœur rouge, et puis les belles sandales noires avec la rose devant pour le mariage de Guéno. Ah et ensuite ya eu les mini bottes en caoutchouc indispensables pour patauger dans la boue des festivals de musique, et les spring court en cuir doré (que j’avais d’abord achetées en version léopard mais je compte les pas). Côté maison des chaussons en tricot. Et l’automne venu j’ai fait un saut chez Jonak à Paris pour des bottines et des derbys (le mouton pfff), et puis ya eu les bottines de Princesse Sarah de chez Samsoe et Samsoe et les bottes cavalières de Shoe Biz. Et c’est là que j’ai découvert Gardenia la sublime marque danoise et ma passion pour les compensés. Bon ça fait pas mal quand même. Et maintenant je dois déménager tout ça dans mon nouvel appartement. 
Eh mais je vous ai pas parlé de mon superbe appart encore! Je change de sujet là mais faut que je vous dise, il est trop beau, tout blanc avec pleins de fenêtres et de lumière (hey you, have you heard about ADD ? je regarde trop les Sopranos là faut que je fasse gaffe. Ref to 01x07). Et cosy aussi. Ya un joli salon, une salle  à manger et il est au 4ème étage sans ascenseur, comme ça on aura plus besoin d’aller à la gym. J’ai hâte. J’emménage avec H, ça promet la bonne rigolade.
Bon par contre je crois pas qu’on a choisi le quartier des beaux gosses. Du café où je vous écris, je peux vous dire qu’à mon avis ils sont plutôt parqués à Vesterbro. Bon je vous laisse.

lundi 12 avril 2010

A chaud

- bouillant
- et un peu sourde aussi (la grosse maligne qui se disait que les gens étaient quand même bien cons de laisser tout cet espace vide, là. pile sous les enceintes en fait)
- mais rhabillée d'un magnifique t-shirt à leur nom qui finira pas en haut de pyjama non, laissez moi mes rêves un peu
donc tout ça à la fois, JE VOUS RACONTE LE CONCERT DES TWO DOOR CINEMA CLUB.
C'était super méga cool top hypra boom boom les amis. Les Two Door (j'pense qu'on dit ça dans le monde de la Musique) ce sont 4 petits gars, qui vous filent un sympathique coup de vieux, des british à la hauteur de leur humour et de leur accent aussi, en jolies chemises boutonnées jusqu'au col (j'ai d'ailleurs déjà remarqué le look un peu propre sur soi sur certains rockeurs récents, loin des chemises ouvertes jusqu'au nombril sur pelage luisant, dieu merci) et améliorés de touches rocks: tout à la fois la coupe 80's, le slim et les grosses boots en cuir sales. 4 types qui doivent être sacrément heureux pour pouvoir faire une musique si gaie et punchy, du rock, indé of course, un peu pop avec des airs d'électro et de folk aussi, pour ce que j'en connais.
J'ai mal aux joues maintenant tellement j'ai passé une heure à sourire un peu bêtement et très largement, en les regardant eux, le public et le guitariste qui agitait sa banane de cheveux dans tous les sens comme on faisait tourner nos jupes petites: pour le fun et la sensation.
C'est vrai que tous les ingrédients étaient là pour qu'à la fin je l'achète leur t-shirt. Je m'étais même fait un cinéma dans ma tête où j'allais les voir et le guitariste et moi on accrochait trop, je leur faisais des blagues très drôles aux rosbeefs, on passait une soirée super bohême et la France et l'Angleterre se réconciliaient. C'était beauu, ça brillait de mille feux, ça pétait grave, j'avais même commencé à imaginer comment je pourrais leur raconter ça aux copines. Mais j'suis pas pathétique non merci. Juste romantique et emballée allez. Romanballée. Fastoche.








Ps. Je voudrais dire aussi, le t-shirt c'est un peu un pari. Je me dis qu'avec un short en jean un peu taille haute, des collants plumetis, et des boots en daim compensé (ou des air max?) je pourrais presque inspirer Betty? Nan sans déc j'y crois moi à la touche t-shirt de groupie rock :)
trop beauuu

dimanche 11 avril 2010

Hohisse la saucisse

Je reviens de ma longue ballade (2h04 + 27 minutes) à vélo – chacun son sport, j’ai pas encore décidé si je pouvais du coup me passer de Body Combat à 16h30.
Bon c’était peut-être pas tout à fait censé être aussi long mais en chemin j’ai décidé de retourner à Granola, pour voir si j’étais cap, un an après. Ouai j’suis cap mais je me suis bien paumée. C’était pas grave parce que pour une fois j’avais pas le vent en pleine face et il pleuvait pas sur ma tête. Il faisait beau. Et ouiii ici aussi il fait soleil #marredetoutparisquicommentelameteoetleprintempsenvousbombardantdeflickerdeparissouslesoleil. Et puis de toutes façons mon mec il a plus son scoot pour que je puisse faire la pin-up en jupe à fleur derrière et enlever mon casque en secouant ma chevelure dorée au soleil (le seul intérêt du printemps). C’est plus mon mec en plus, j'ai la trouille en scoot et j’ai jamais eu ces cheveux là alors. Ici pas de saison, au moins on se prend moins la tête. (bouuuuuhhhouhouh)
Enfin c’était super cool quand même et j’ai découvert des parties de Copenhague que je connaissais pas, des jolies et des moches (ce serait top comme titre de bouquin ça : Des jolies et des moches, Jane Stinebike). J’ai vu pleins de choses comme :
  • un garçon sortir de son immeuble que quand tu le vois tu fais « HA ! » tellement il est parfait dans son mètre 84 dufflecoat marine avec son pantalon et ses boots de motard
  • un grand beau braque de Weimar.  C’est la classe ce chien, il en jette tellement qu’il te file tout le crédit du monde. Avec lui c’est carte blanche, tu pourrais te ballader à poil à côté, tu serais encore assorti
  • le joli petit sac parfait de chez Black Lily
  • des belles robes de la créatrice Emmeline Othine pas chères du tout
  • une belle danoise avec une coupe banane rock vague flottante blond platine
  • un papa motard avec cigarette au bec et gros cuir élimé sur les épaules, et les cheveux du dessus envolés tellement il doit aller vite sur sa Harley
  • Heidi avec une bouche en cœur vermillon
  • un super beau gars copain du papa motard déguisé en racaille cheap de province anglaise #dommaaage
Ca me revient maintenant. Au retour j'avais tout le vent contre moi, tellement fort j'aurais presque été plus vite en marchant. C'était pire que faire des battements avec la planche à contre courant. Ca compte pour 2 fois plus ça. Allez hop aux oubliettes le body combat.





jeudi 25 mars 2010

She has this strange little crooked smile on her face

Tadaaa me revoilà.
Bon j'étais partie faire un peu de rangement dans ma tête mais en fait l'heure n'est pas au rangement vraiment. D'ailleurs c'est marrant cette histoire parce que ça fait un moment que j'y pense à ce post du Grand Ménage de printemps, et finalement c'est un peu ça ma vie là. Enfin sauf que moi je sais pas comment je fais, mais je range en foutant le bordel. Non plutôt je fous un peu le bordel en rangeant. Voilà c'est ça. 
La vraie histoire c'est que ya pas mal de trucs qui bougent dans ma vie en ce moment, c'est plutôt une bonne chose, en plus j'ai 26 ans ça commence à devenir un peu charnière là (à 30 ans tout est fini, faut que j'arrive à changer d'état d'esprit d'ici là, je crois qu'il s'agit pas mal de ça finalement), enfin c'est un peu pour ça que j'avais du mal à écrire. Ca m'aurait obligé à essayer de mettre de l'ordre et d'y voir clair, ce qui est en totale contradiction avec l'idée de mettre un bon gros désordre si vous me suivez. 
Je m'étais bien dit en lisant Pénélope B. qu'il me faudrait a moi aussi avoir les guts de me faire un "Portland" (et d'ailleurs je m'étais même surprise à en avoir vraiment envie). 
Je peux pas être beaucoup plus spécifique que ça, mon demi-million de lecteurs me pardonnera je pense, il y a encore trop de brouillard sur tout ça. Le ciel restera couvert dans les prochains jours. Eclaircies prévues d'ici un mois.
Enfin cela dit, là déjà je vois bien que ce post est en train de ranger ma tête (saleté d'écriture salvatrice, laisse moi mon joli bazar). D'ailleurs j'ai poussé Mas à FOND les marrons (des restes de mon apprentissage du québécois sans doute) pour qu'elle ouvre son blog, rien à faire pour le moment. Pourtant elle est à Abubu Dhabibi pendant 2 mois en stage mytho/désamorçage de parre-feu des sites de streaming vidéo dans un cabinet d'avocat anglo-saxon... autant vous dire une mine de croustillant. Et d'ailleurs en parlant de crisps, faut que je vous copie scotch ce qu'elle m'a envoyé tout à l'heure (remember: elle se fait très très chier, normal elle est en stage, ET elle est allergique aux crustacés)

En allant pique de la bouffe dans la "cuisine", je suis tombee nez a nez avec un bol de chips aux crevettes chinoises (j aurai repere l odeur les yeux fermes!). Pendant un moment, j ai considere la possibilite d en bouffer une, faire une crise d alergie et ME CASSER!!! 
Mais bon mon episode de gossip vient enfin de finir de se charger, j allais pas tout gacher! 

Elle est drôle ma soeur. Bon à sa décharge c'est vrai qu'ils ont un peu dépassé les bornes sur son adresse mail. Ils ont surement pas voulu s'emmerder avec un disclaimer de 150 lignes alors ils lui ont simplement assigné une adresse email explicite:
From: UAEVac.Student1@BigLawFirmBlabla.com
Sent:
 25 March 2010 13:05
To:
 Moiiiii
Subject:
 Re: juste mate l adresse de sous fifre!!!
 

Ouai bon là je dis ok sis... say hi to chuck 

Shuffle mode/random/reprise

Krzchk aie hucccfff (relou ça que ce soit quasiment impossible d'écrire correctement une onomatopée, enfin je vous dirai pas ce que ça signifie, je pense que vous comprenez là, non?)
Bon bon ça fait thérèse longtemps (ça vient de mon prof de bio de seconde ça, so cool) que j'ai pas écrit. Et en plus je viens de voir que je suis sur une lancée de posts qui commencent par cette exacte même phrase, ça fait un peu pitié.
Enfin toujours est-il que j'étais sur le chemin de retour de ma Z.I. et je me demandais comment j'allais reprendre contact, tenter d'expliquer et de rattraper le temps perdu (hihi j'adore)... Faut imaginer un peu comment c'est là-bas quand je me mets à réfléchir. 8 minutes de marche à rythme normal entre les bureaux et la gare. Ca sentait la campagne, le foin quoi à pleins poumons, ça c'était chouette. Le paysage c'est tellement la zone que ça en devient stylé, ou tendance-j'adore-ce-mot. Vous voyez ce que je veux dire? Un peu comme une route de bitume avec les tirets blancs au milieu la ligne blanche discontinue (3 minutes sur wikipedia pour trouver le terme exact) à perte de vue et bordée de motels, ou une station essence déserte ou un entrepôt à viande désaffecté. Et bien à ce moment là là bas c'était la route vide et les parkings déserts, le pont rouge de la station de train construite en 1976, comme ma soeur, la lune qui pendait légère au bout de son fil invisible, les arbres encore tout nus, les petits déchets sur le bas-côté, le souvenir de la neige qui recouvrait encore le tout 3 semaines plus tôt. 
Ensuite je suis passée devant l'école de langue de Ballerup et y'avait tout un attroupement devant, un taxi qui en partait et une voiture de police. De l'"animation" à cet endroit à 18H29 c'est pas normal, j'ai pensé. Peut-être qu'il y a eu un meurtre, une agression, un élève qui a pété un cable et qui a sorti son gun (j'crois même pas que j'ai vu Elephant), ou peut-être juste un vol (ça c'est mon fichu cerveau supra-rationnel qui se débrouille toujours pour prendre le dessus). Enfin ça j'ai trouvé ça tellement petit niveau et naze que j'ai arrêté d'y penser. Bon mais c'est vrai que les gens ils avaient pas l'air super paniqué.
Donc j'ai passé mon chemin, je suis passée sous le pont qui a l'âge de ma soeur et j'ai regardé le gros rasé avec sa Tuborg de Noël encore à la main (parce que j'ai adopté depuis longtemps cette politique de ne pas baisser les yeux devant un loulou) et là il m'a fait "Hej". Avant même d'avoir le temps de répondre, ses 2 potes loulous ont répondu "Hej". J'ai pas trop compris, mais ça va parce que je suis pas danoise donc je me donne toujours un peu le droit d'avoir l'air confondu (comprendre ..., bon vous avez compris).
Enfin je suis montée sur le pont, sur le quai, j'ai croisé le mix de boucle d'or et de Florence Welsch (joli) qui m'adressait son plus beau sourire (en fait non car elle avait son oreillette de Nokia et parlait à quelqu'un qui n'était pas moi, mais bon) et je suis montée dans ce train où une fille au cheveux rouge parlait très très fort à ses copines avec une voix un peu électro. C'est là que j'ai commencé à vous raconter tout ça pour vous expliquer pourquoi j'avais pas écrit tout ce temps. Et voilà! MMMmmm...
Bon bougez pas, je reviens.

mardi 9 mars 2010

Les mots ridigolos

                           [10-12-2009 23:28:04] mas: wahou je sais faire les emoticones
                           [10-12-2009 23:28:14] mas: bah oui
                           [10-12-2009 23:28:14] jiita: emoticones trop drole ce mot
                           [10-12-2009 23:28:23] mas: il sert a rien ce mot
                           [10-12-2009 23:28:28] mas: il a l air compliqué
                           [10-12-2009 23:28:29] jiita: c clair
                           [10-12-2009 23:28:39] jiita: c trop enorme un mot aussi sophistique pr un truc aussi con
                           [10-12-2009 23:28:43] mas: genre "quel genre d emoticones utilises tu?"
                           [10-12-2009 23:28:48] jiita: je me marre tte seule devant mon ordi
                           [10-12-2009 23:28:51] mas: moi aussi
                           [10-12-2009 23:29:21] mas: oui ca vient du grec (ndlr: fayotte)
                           [10-12-2009 23:29:26] jiita: on va apprendre ce mot a maman
                           [10-12-2009 23:29:28] mas: emottions en forme de cone!!!


Saviez vous que nos applications et réseaux sociaux préférés (ou détestés, franchement ça dépend vraiment des fois) ont infiltré des quebecquois dans leurs équipes de développement en France?
En d'autres termes vous êtes vous rendus compte que des gens sont payés pour continuer d'inventer des mots répondant aux nouvelles pratiques de l'Internet, afin de traduire dans un français ridicule les mots anglais que tout le monde utilise. A la façon de: la balloune pour la balle, ouatcher pour regarder, une cédule pour un emploi du temps, ploguer pour brancher (mais aussi... avoir les yeux dans la graisse de binnes, écrapoutir, s'évacher, se faire passer un sapin, se pogner le cul... oh lalalalala j'avais pas prévu de transformer ce post en lexique quebecois mais c'est pas possible là, c'est trop drôle, je peux pas m'arrêter j'en deviens folle comme un balai http://www.republiquelibre.org/cousture/EXPRES.HTM ).


Bon bon tout de suite évidemment ça permet de relativiser la situation, en termes de vocabulaire grotesque il y a d'autres champions. Mais enfin quand même, nous avons maintenant dans notre language courrant et nos dictionnaires: les émoticônes, le clavardage et le pourriel. Non mais soyons sérieux.
Je sais pas si c'est un choix protectionniste de notre langue qui se fait grignoter de plus en plus la saveur de son vocabulaire par MacDo et Starbucks, ou si c'est une grande démonstration d'humour de la part des géants de l'Internet… en tout cas Mas et moi ça nous fait vraiment marrer à chaque fois.

jeudi 4 mars 2010

Copenhague 2.0 Le retour, et le nouveau commencement

I am soooo shoesy
A Copenhague tout est permis. Enfin non d'ailleurs c'est pas ça ce que je voulais dire. Ce que je voulais dire c'est qu'à Copenhague on dirait que tout est possible. Je sais pas si c'est vrai mais on dirait vraiment.
Un choc thermique déjà, c'est très possible. Puisque je rentre de 2 semaines au Mexique et qu'ici il fait toujours moins 5. Je sais pas pourquoi j'avais tellement dans l'idée que quand je rentrerai de vacances l'hiver serait terminé. Mmm bon j'ai du me tromper dans mes calculs.
Malgré le choc thermique je suis quand même allée au boulot à vélo et ça aussi c'est possible à Copenhague. On avait une réunion pas n'importe où en plus mais dans les bureaux du théâtre au bout de Nyhavn au bord de la mer.
A Copenhague un autre truc qui est possible c'est de tomber amoureux de sa lumière, la lumière du nord. C'est cucu hein? Mais c'est possible. J'ai toujours cru que la lumière du nord c'était un terme littéraire, une image qu'on trouve que dans les bouquins, parce que de toutes façons on ira pas dans le nord alors on peut bien en dire n'importe quoi. Ben non. Ca existe et c'est comme une top model qui brille le monoï shootée par Avedon: c'est Beau. et c'est froid aussi. Mais on est quand même complètement sous le charme.
Et puis ici il est aussi possible de se marrer tout seul sur son vélo, alors qu'on n'a pas spécialement envie de rire aujourd'hui (d'ailleurs c'est con ça), mais parce qu'on vient de se faire dépasser par un petit vaisseau bolide à 3 roues comme un tricycle avec une coque décoré de dessins de poules, de poussins et d'oeufs où quelqu'un à l'intérieur fait du vélo couché (vous voyez ce que je veux dire hein?).
Et à Copenhague malgré le froid, c'est possible que mes magasins de chaussures préférés mettent déjà les chaussures d'été en vitrine, avec des modèles aux couleurs vertes, violettes, roses, bonbons acidulés et que ça me mette de bonne humeur.
Et sur ce même vélo, si on passe devant une porte quelconque mais avec une plaque d'entreprise d'où on voit sortir un grand danois stylé, on se dit que c'est possible qu'un jour on pousse une porte comme ça et qu'on tombe sur le projet de nos rêves.
A Copenhague on dirait aussi que c'est possible de croiser le chemin de gens tous gentils et souriants pendant toute une journée et que ça apaise et contamine parce qu'on se dit que c'est comme ça que les choses doivent être.

I'm late I'm late I'm late

Ouille ouille ouille... j'ai pas écrit depuis lonnnnng--temps. 
J'étais pas à Copenhague ces dernieres 2 semaines et demi mais... au Mexique la belle vie!
Je m'étais pourtant promise d'écrire le journal de bord de notre voyage au Mexique sur le blog, mais en fait sur le moment l'envie m'en a passé. En guise de lot de consolation voici quelques photos!






























jeudi 4 février 2010

Nicest Boy Alive

Whitest Boy Alive, c'est l'histoire d'un grand gars norvégien tout mignon et mince comme un haricot avec des cheveux en bataille, des lunettes trop grandes, une allure de geek et une voix douce qui vous parle au creux de l'oreille mais vous donne autant envie de danser que quand les spice girls vous percent les tympans.
J'étais par hasard à son concert au festival de Roskilde et l'ambiance était géniale, je me suis retrouvée au milieu d'un groupe de filles déjà fan qui sautaient dans tous les sens et lui sur scène nous insufflant son énergie malgré sa réserve toute scandinave.

lundi 1 février 2010

J'ai testé...

... le réveil de lumière!
Presque aussi chouette que les papillons.
Fin novembre je commençais à avoir beaucoup de mal à me réveiller. Apparemment c'est drôle de présenter ça comme ça, un peu comme "je me suis découverte une maladie super rare" - et d'ailleurs en vrai je déteste les hypocondriaques, ce qui malheureusement englobe une très grosse proportion de la gente masculine sisi - alors que tout le monde a le même problème. Bon oui c'est pas faux je sais pas. Mais ça devenait vraiment embaruyant (embarassant et ennuyant à la fois) pour moi d'arriver à 10H30 au boulot (tout le monde ne travaille pas chez M6) donc j'ai décidé d'agir. Une copine de 2007 (mes copines sont bien rangées dans des dossiers par année, surtout quand je les vois plus) qui était pas mal branchée sur toutes sortes de thérapies bio et naturelles, m'avait parlé de la luminothérapie, qui consiste à braver les dépression chroniques de l'hiver privateur de lumière en s'exposant aux rayons bienfaiteurs d'une lampe Phillips.
Le réveil de lumière, petit ovni blanc désormais posé sur ma table de nuit, est un concept marketing scientifique dérivé de ça. Il vous tire de votre sommeil très progressivement et très inconsciemment par un simulateur d'aube qui dure 30 minutes et s'achève par la note finale: le chant des oiseaux, une mélodie d'ascenseur ou le Morning Live de Bob, Gwenn et Martin au choix. Voici mon rapport après 3 semaines d'utilisation et l'option chant des oiseaux évidemment.
--> premières fois très efficaces mais pas forcément très agréables. J'étais effectivement réveillée par l'aube mais plus parce que je guettais inconsciemment et un peu anxieusement l'effet du simulateur.
--> au fur et à mesure, l'habitude venant, la lumière ne me réveillait plus (j'habite le Danemark aussi, pays où les volets n'existent pas et le soleil ne reste pas longtemps caché le matin), plus consciemment du moins
--> au jour d'aujourd'hui j'aime toujours beaucoup mes petits oiseaux, mais question efficacité ce n'est pas prouvé. Phillips si tu m'écoutes et que t'as un blog j'ai deux coms à lacher sur ton wall: 1. tu devrais ajouter quelques mouettes à ton enregistrement d'oiseaux, le réveil serait peut-être plus radical et ta part de marché chez les normands et les bretons grimperait en flèche. Mais surtout surtout: je n'arrive pas a régler le SNOOZE! cette innovation technologique à la fois géniale et diabolique, qui vous permet de taper sur votre réveil dès qu'il se manifeste pour le faire taire, tout en étant sûre qu'il recommencera dix minutes plus tard et ne vous laissera pas tomber quand vous aurez besoin de lui. Phillips... tout le monde a besoin d'un snooze dans la vie!

mercredi 27 janvier 2010

A l'attaque


J'ai redonné sa chance au club de fitness à Copenhague et plus précisément au cours de Body Combat. Mon expérience en matière de body combat a débuté à Hong Kong en 2007 où j'avais été pas mal séduite par le côté boxe française mixée à un cours de fitness. Mais bon ça n'a pas franchement duré entre nous, et j'ai préféré flirter avec le wakeboard après le boulot (flagrant délit de cranâge ET de mytho). J'ai toutefois persévéré à Paris en 2008 où là j'ai carrément été dégoutée à vie. On y était allée avec les poolettes, en quête desespérée d'activité sportive sympa à Paris, après avoir tenté:
- la danse du Marais dont les chorés trop compliquées même pas de Mia Fry ne vous attendront jamais
- la natation à Pontoise et ses 45 personnes dans une ligne de nage, ses cheveux dans l'eau et ses pervers qui vous caressent subtilement la jambe dans une brassée coulée
- l'aquagym de Montparnasse et sa moyenne d'âge de 65 ans
- le tennis couvert l'hiver sous les pauvres tentes pas vraiment froid-proof du stade Elisabeth
- la gym suédoise dans des salles random de Paris où tu retrouves des copines (ou pas) de lycée
- l'aquajogging (ils se foutent vraiment du monde) de Joséphine Baker
- etc. etc.
Au beau milieu de tout ça, on avait décidé de tester la "salle de sport", concept Ô combien dégoutant pour nous autres petites françaises pas très sportives. Les machines de torture et le cours de Body Pump (comprendre muscu) c'était hors de question. On a donc opté pour le rythme soutenu et défoulatoire du body combat qui nous semblait approprié. C'était sans connaître le succès très surprenant de ce cours et la stratégie des salles de gym consistant à ne pas limiter le public dans les mincuscules salles vitrées... on était peut-être 9000 dans un bocal de 20 m carré (et je suis pas marseillaise!). Comme on était à labour, au moment d'arriver dans la salle, il a fallu se répartir dans les petits trous laissés par la foule déjà en place et c'est là que le cirque a commencé. Sur une musique repoussant toujours plus loin les limites de décibels supportables pour l'homme, 80 body combattants se mirent à donner des coups de poing et de pied dans l'air, parfois même en poussant des cris guerriers: "yeah" "yeah". Alors tant qu'on reste concentré sur le rythme et les exercices (l'horaire en fin de journée de boulot aidant beaucoup à cela) ça va. Mais si on a le malheur de lever la tête et de regarder ce qu'il se passe autour de soi, alors soit on se fait à sérieusement flipper, soit on a un fou-rire irrépressible (toute ressemblance avec la vie en général serait fortuite et indépendante de la volonté de l'auteur). Ca m'est arrivé pendant l'exercice qui consistait grosso modo à donner des coups vers le sol, je me suis retournée vers Flo et je l'ai vue achever, de la force de ses petits poings, ce pauvre malheureux homme imaginaire déjà à terre. Le fou rire. Enfin l'apothéose c'était quand même de voir au bout de 15 minutes, les gouttes de transpiration venant de son gros voisin de derrière pleuvoir sur le dos de Marie...
Et voilà. On est sorti de là dégoutées, toute cassées et sourdes.
Et malgré tout j'a remis ça la semaine dernière, mais ici avec la retenue naturelle des danois c'était bien plus chic.
Bon ça garde son côté "on est des super women fighters killeuses de la mort qui tue", mais la boxe française se mélange à l'art martial donc on se bouge pas mal et on a un peu l'impression d'être dans un manga. Ou la nana de Nicky Larson. C'est rigolo.

Lorsque les coups de feu résonnent

Comme un éclair il tourbillonne
Surtout si la fille est mignonne
Nicky Larson ne craint personne

dimanche 24 janvier 2010

Le clip de la fille au coeur de lapin


Here I am, the rabbit hearted girl, frozen in the headlights, it seems I've made the final sacrifice
This is a gift, it comes with a price, who is the lamb and who is the knife, Midas is king and he holds me so tight, and turns me to gold in the sunlight

Mais il faut écouter le reste, les paroles sont vraiment belles. Florence Welsh parlerait dans cette chanson du sacrifice à faire pour la célébrité. On pourrait demander à Britney, Eminem et Michael ce qu'ils en pensent. Extrait d'une interview: "I think it was just all about me about to jump into the limelight and being in the music industry stuff like that. But it is sorta joyful in a way because its all about giving yourself up and letting it go and you start off being a sort of timid rabbit heart and you have to become courageous and become a lion heart"
Et puis on comprend que les thèmes de célébrité, de sacrifice, l'univers onirique-mythologique de la vidéo et la référence à Midas vont ensemble. Pour l'histoire: Midas c'est le roi de Phrygie à qui Dyonisos a donné le pouvoir de transformer tout ce qu'il touchait en or. Quand il se rend compte que ça l'empêche de manger et de boire, il supplie Dyonisos qui lui reprend son présent en lui ordonnant de se laver les mains dans les eaux du Pactole dont le sable se changea en or. Mais Midas c'est aussi un talentueux musicien qui est nommé comme juge afin de déterminer qui du satyre Marsyas ou d'Apollon joue mieux de son instrument. Les muses qui sont aussi juges préfèrent Apollon mais Midas choisit finalement le satyre. Et c'est ainsi qu'il finira avec des oreilles d'ânes dont l'a affublé Apollon pour se venger. (merci wiki!)
Florence Welsh c'est une anglaise dont j'ai beaucoup parlé autour de moi depuis que je l'ai découverte au festival Beatday ici l'été dernier au moment où elle faisait un carton en Grande Bretagne. Ca a été le coup de foudre: une tornade sur scène, ou plutôt l'explosion d'une comète, sa tignasse rouge formant une torche enflammée, perçant le public de sa voix si pure et pleine d'une force qui emporte tout avec elle mais qui ne vous veut que du bien.
Je l'ai écouté en boucle pendant des semaines (j'ai un rapport assez passionnel à la musique, je m'en rassasie jusqu'à ce que l'écoeurement me le fasse rejeter) et puis ignoré pendant des mois. Mais en revoyant cette vidéo, j'ai littéralement des frissons de la tête au pied.

jeudi 21 janvier 2010

BerlinGo

but janvier au lieu de manger de la galette des rois, j'ai passé un super week-end a Berlin chez masoeur chérie. J'y étais déjà allée en décembre 2008 avec chameau pour faire les touristes et aussi les parisiens-qui-vont-à-Berlin et j'ai donc pas eu besoin cette fois de cocher la check-list "To Do" du mini Lonely Planet.
Et bien ce week-end m'a en quelque sorte rassurée sur la question Berlin, parce que par rapport à tout ce que le monde en disait j'étais très sceptique. Après en avoir discuté avec ma berlinette cendrée, j'ai pu donc confirmer que Berlin en hiver c'est quand même assez moche, tristounet, immensément grand, assez dépeuplé et presque glauqui. On oublie vite à quel point ça a été détruit. Quand on y vit l'hiver c'est assez différent. Et c'est comme ça, c'est Berlin.
Ne vous méprenez pas, j'adore cette ville et aimerait même y vivre car c'est parait-il très sympa en été, les berlinois sortant de leur terrier pour envahir les BierGarten, restos, cafés, bars, boîtes complétement insolites (à la limite de l'absurde). Et puis c'est très détendu, et je trouve qu'à toute heure et tout endroit de la ville s'exprime une très grande liberté.
En fait, Berlin c'est la ville qui en toutes choses, et en toute période de l'année, vit à son rythme et se fout complètement de ce qu'on va penser d'elle. Et c'est précisément ça qui m'avait destabilisée la première fois.

mercredi 20 janvier 2010

Recette de grand-mère pour un bon lavage de cerveau

Cette après-midi au boulot, je n'étais pas invitée à la diffusion en web broadcast du leadership forum de MaBoite. Donc j'y suis allée.

Pour la préparation de la recette, il est bon de bien séparer les leaders que l'on incorporera au mélange, des autres.

Pendant deux heures le CEO de MaBoite et son équipe de supermans ont donc présenté les principaux résultats de 2009 et objectifs pour 2010 aux 120 000 employés de la boîte par transmission web vidéo (non non je vous en supplie ne zappez pas, le blabla corporate s'arrête la!). Après une attente de vingt minutes...


Laissez mariner votre mélange le plus longtemps possible, ça ne le rendra que plus curieux

le show a enfin commencé et là vraiment j'ai cru qu'ils s'étaient gourés de chaîne. Ces mecs là ont reproduit pour leur leadership forum le plateau de Qui veut gagner des millions? assez drôle quand on connaît me niveau de salaire dans l'industrie et le nombre de licenciements dans le groupe cette année. Jean-Pierre MaBoite est donc arrivé sur scène, en chemise marron à rayures déboutonnée et jean, les spots à fond sur lui en contraste avec le public dans la pénombre.

Pour la présentation du plat ne lésinez pas sur la déco


Pendant les deux heures qui suivirent, se sont succédés sur le plateau:
- des phrases et des mots forts et inspirateurs comme "tremendous", "exceptionnal", "proud", "achievement", "team", "tsunami"
- des bonnes bonnes blagues
- des big guys - mais par contre des big gals à part en Comm et en RH, j'en ai pas vu beaucoup
mais surtout surtout élément clé de toute recette "An image being worth a thousand words"
- quantité astrologique de vidéos clips compilés sur de la musique pop
- images référant au choix à l'espoir, la nature, l'enfance, les pubs Benetton la diversité...

Mélangez tous ces ingrédients - et si vous avez un mixeur c'est encore mieux - et servez chaud! Vous verrez vos invités en redemanderont!


Ndlr: après ces 2 fabuleuses heures à frisonner, j'étais trop contente de bosser pour MaBoite... ça a duré 30 secondes. Mais bizarrement le soir même j'avais l'impression d'avoir participé à quelque chose de big aujourd'hui. Si c'est pas une recette qui déchire ça!

vendredi 15 janvier 2010

xx (x)


Un tout petit post musical pour vous faire partager ce morceau génial parce que 1. je l'ai écouté ce matin et ca m'a donné envie de danser, de chanter, de faire de la batterie imaginaire avec mes poings qui battaient l'air à moins 5 degré dans les rues de Copenhague, de me mettre à la guitare électrique tout ca à la fois + un sourire en croissant de lune et 2. je vais les voir en concert ce soiiiiiiiiiiir!!! Ouiiii lucky me!
(photos et impressions du show à venir)

jeudi 14 janvier 2010

B.S.E.

J'ai trouvé ma meilleure série télé de la Terre entière, je nomme tada tada: Cougar Town. C'est très drôle et surtout ça réconcilie avec l'hiver, avec l'attente du nouveau Gossip Girl, avec la journée pourrie, avec la déprime de vieillir, et celle d'être célib, avec les américains, avec les minis robes fluos et les imprimés fleuris, avec son tocard d'ex, avec les "dude", "honey", "sweetie", avec la fast food et les mean girls etc. etc.
Extraits (est-ce que hors contexte ça rend naze? du genre: pom pom pom... (avec la voix de + en + grave)?)

- Honey, it's not YOU, it's that damn little mirror!

- Slutty dummy screws up again and she gets rewarded??

- Ellie it's fine... I'm just taking out the trash. If my neighbour happens to find me attractive, well... I win!
- Win what?
- I don't know. Stop asking stupid questions!
- But sweetie... nobody wears boob tape before 10am

Et en + les critiques sont hyper mauvaises, ce qui est bien car comme ça personne vient m'emmerder. Et en ++ le pilote commence avec le punchissime Lisztomania de Phoenix que j'adooooore. Jeudi 14 janvier 2010: Cougar Town, you made my year

Oh My....

Le matin chez moi à Copenhague, je suis fatiguée-au-radar et pressée-en-retard et j'en oublie souvent de me regarder dans la glace avant de partir. A ma décharge je n'ai pas de miroir en pied exactement dans ma chambre et aussi je bosse dans l'industrie.
Mais ce matin quand même en arrivant au boulot, une miraculeuse présence d'esprit m'a poussée vers le grand miroir des toilettes et un "Ouh putain..." incontrôlé s'est échappé de ma bouche, comme un sévère ultimatum fashionistique façon commentateur sportif. Promis j'essaierai de ne plus recommencer.
Si vous aviez vu mon look...

lundi 11 janvier 2010

Une obsession? Quelle obsession?


Miaaaaaam le beau gâteau que j'ai fait pour l'anniversaire de ma copine... Mmm ça sent bon n'est ce pas? Ben ouai carrément que je crâne c'est le seul truc que je sais faire et qui ne me prenne pas une heure ou ne mette pas dans un état d'angoisse insurmontable...
Ca me mène à vous parler de bouffe un peu, et plus particulièrement d'une spécialité gourmande de Noël au Danemark: les aebleskiver (prononcer ébleskiweur). Ce sont des petites boules rondes adorables que l'on saupoudre de sucre glace, c'est tellement joli ça fait comme les flocons tout blancs sur Copenhague quand il neige (preuve par la photo). En danois ça veut dire à peu près "beignet rond aux pommes" c'est à dire une grosse arnaque parce qu'en vrai à l'intérieur ya pas de pommes. Je sais parce qu'on en a fait les frais avec An le jour où on a décidé de faire de la Cuisine (avec une majuscule car c'est un grand mot pour nous). Nous étions au supermarché et nous cherchions un bon dessert pour assortir notre plat poisson pané + légumes... c'est à ce moment là que nous nous trouvîmes nez à nez avec les aebleskiver dans le rayon surgelés et nous en emparâmes. Une fois notre bon repas avalé, nous sortîmes du four les petites boules chaudes rondes et moelleuses à l'odeur de beurre chaud et sucré et croquâmes une bouchée brulante et mousseuse dans leur carapace légèrement croquante. Puis silence. Le palais et les papilles se mirent au travail et tout à coup An me regarda avec des yeux ronds comme des pommes. "Do you taste any apple?" Et bien non car pas de pommes dans les beignets aux pommes au Danemark, et on s'est pourtant envoyé le kilo entier. Par contre on a bien kiffé devant Twilight sur notre télé vintage écran 13 pouces (imaginez un peu la magie du film dans ces conditions...) à gueuler sur Edward et Bella: "Kiss Kiss Kiss" entre deux pleines bouchées de beignet. Grwoumchhh Edwardchcrch I looovvcrrnche youuu